Comme une pluie, qui tombe sans aucun remort, comme pour inonder toute la ville… c’était y’a 20 ans, un jour d’avril 2002, que j’ai écrit ces quelques mots sous le nom de l’aube au crépuscule, dans un moment ou je n’étais pas bien. J’exprimais mon anxiété. Un peu ma solitude dans les moments de pluie qui apaise et nous force à ralentir.
Mais cela me sert aussi de rappel. Un mantra que j’ai pour ralentir le rythme.
Notre concentration diminue après 1h30 voir 2h. On devient multitâche et cela fatigue. On se limite à ce que nous maitrisons et notre cerveau n’est pas trop ouvert à la nouveauté. Et nous avons une obsession de la vitesse. Tout doit aller vite. Pire, nous prenons du plaisir à répondre à des sollicitations comme une notification, un mail. Un plaisir dopant notre cerveau. Certain utilise cette méthode pour développer un management de l’attention dévastateur. Des méthodes de propagandes, qui depuis la pandémie Covid-19 sont devenus une nouvelle norme. Tout est orienté et nos actions sont dirigés par l’attention. Ainsi, nous priorisons ce qui est urgent ou le devient. Pas ce qui est planifié. Je n’ai pas pu me reconcentrer sur mes projets (podcast, roman, édition, série sur instagram que j’ai depuis 6 ans maintenant etc….) En avril mon corp m’a demandé de dire stop. Mon cerveau aussi.
Depuis quelques semaines je ralentis et la pluie qui tombe de manière violente ces derniers jours sur les villes, me plonge sans aucun remort dans un état ou je refais surface. Ralentissant et reconnectant mon cerveau pour l’inonder de plaisirs durables et savourer les jours de l’aube au crépuscule.