Formule 1, transfert et langue de bois

Langue de bois

La langue de bois est courante dans l’espace médiatique qui nous entoure. La politique est l’endroit ou la pratique est la plus courante. Mais c’est aussi le cas dans le sport et surtout en Formule 1, depuis quelques temps.

Observons l’épisode de Nico Hulkenberg et Williams. Ce matin, l’équipe anglaise a limogé son jeune pilote allemand,  après une année correcte et courageuse (pôle position du pilote lors du Grand Prix du Brésil). Toutefois, rien n’y a fait. Mais, Hulkenberg avait indiqué samedi ceci : « J’ai quelques options, mais Williams est ma priorité pour l’an prochain ».

Cette phrase est souvent synonyme d’adieu en Formule 1, mais lorsqu’elle est lue dans un premier temps, tout va bien : Le pilote discute, certes, avec d’autres équipes, mais Williams est sa priorité, donc pas de panique.

Une pure langue de bois.

Dans les faits, la lecture est plutôt celle-ci : « Je dispose de plusieurs options alternatives car je ne suis pas d’accord avec Williams pour mon contrat, toutefois,  je reste ouvert. ».

Autre exemple : Adrian Sutil,  qui a indiqué lors du Grand Prix d’Italie ceci : « J’ai plusieurs options pour 2011, mais aujourd’hui, je veux me concentrer sur cette saison et ne pas parler de l’an prochain.»

Ici encore, la première lecture est que le pilote cherche à évaluer les options pour l’année suivante, mais cela n’est pas sa priorité. Ou alors, qu’il regardera ses options après la fin de saison.

Mais la vraie définition est : « j’ai des options pour faire réagir Force India, mais celle-ci ne sont pas vraiment sérieuses et j’aimerais rester dans l’équipe indienne mais je veux leur faire comprendre que j’ai de la valeur. »

L’idée de la langue de bois est de noyer les journalistes et les lecteurs pour indiquer tout et son contraire : Eluder une question délicate est l’objectif.

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