
Nous sommes dans une séquence accélérée. Nos méthodes prédictives ne sont plus pertinentes. Les innovations marginales deviennent des normes aujourd’hui et nous regardons le passé pour prédire l’avenir. Sauf, que nous sommes dans un présent continu.
Chaque année, je commence en Février à réfléchir sur les prédictions économiques de l’écosystème Formule 1 pour le Business Book GP. Sur la vingtaine de prédictions écrites en 11 ans la méthode était la même : utiliser le principe de l’exception pour en faire une règle future. L’accélération de l’année 2020 m’oblige de faire évoluer la modélisation des prédictions. En me basant sur notre présent continu.
Ce présent continu présente plusieurs difficultés pour prédire, voir anticiper l’après. Les crises du passée offrent des données précieuses, mais incomplètes. Pendant un siècle, l’histoire était la même : c’était la capacité d’investissements qui ralentissait l’économie et notre niveau de vie. L’ensemble est estimable et toujours orienté. Mais dans notre situation actuelle un virus empêche l’économie de fonctionner. Cela a créé un comportement de résilience qu’il faut prendre en compte. Malheureusement cette notion rend chacun responsable des erreurs, des défaillances ou des crises qu’elles subissent. Ainsi prédire l’après prend en compte ces nouvelles équations. Nous sommes dans un ensemble instable, cherchant ses repères et reproduisant la même journée, sans perspective de demain. Il faut résoudre le présent.
« Et s’il n’y avait pas de demain ? il n’y en pas eu aujourd’hui » cite le personnage de Bill Murray dans le film Un jour sans fin…Si nous étions toujours dans le présent ?