En matière de communication il m’arrive de faire des erreurs et d’oublier un détail important. Le pouvoir du premier degré dans notre communication sociale.
Je suis un être qui communique surtout avec le second degré (demandez à mes correspondances lisant des objets de mes mails). Un héritage familial et culturel. Je ne conçois pas l’humour autrement que par la parodie et les mots à double sens. L’absurde pour définir un sens contraire. Mais avec le temps, ce sens des mots devient de plus en plus difficile à exploiter à l’heure de la dictature du premier degré.
Aujourd’hui la forme compte plus que le fond. Le second degré est désormais perçu comme un humour moqueur, dénigrant le soi. On ne retient que la forme, ce qui est immédiatement visible (le message de base). Simplement parce que l’on a plus le temps d’écouter, de lire ou même de réfléchir.
L’humour devient désormais premier degré. La parodie devenue moquerie. Un aveu, je ne m’amuse pas devant les vidéos sur Youtube des nouveaux humoristes du net. Je n’ai pas honte de le dire, mais cela ne m’amuse pas. L’humour est le symbole de notre temps. Notre génération. J’avais 11 ans quand j’ai découvert Les Nuls dessinant une « B*te » dans un Yoplait. Cette vidéo pourrait être perçu comme vulgaire, alors qu’elle était une critique de la publicité qui nous prenait vraiment pour des idiots. Le fond plus que la forme. Le politiquement correcte de notre génération pousse le vice à croire qu’être vulgaire ou transgressif permet d’avoir une personnalité différente de la norme. Cela ne sert à rien d’être différent si l’on est vide.
L’humour est un message. Un mode de communication. Efficace le plus souvent. Vous voyez ce billet initialement devait être plus long, mais j’ai censuré d’autres arguments, tellement ils sont nombreux. Il devait être aussi drôle, mais il ne l’est pas, tellement le sujet me touche depuis un moment.
Le présentateur Arthur dit, « je veux bien que l’on rigole, mais pas que l’on ce moque. » je l’ai souvent dit moi aussi après avoir débité une énormité face à des personnes quasi inconnue. Le second degré doit s’accompagner face à autrui d’un message de prévention. Triste avenir.