A l’heure du confinement, l’environnement est propice à répandre de fausses infirmations. Nous vivons dans un écosystème médiatique qui submerge les gens d’informations.
Certaines de ces informations sont exactes, certaines sont fausses et une grande partie est intentionnellement trompeuse.
La raison derrière cette fabrique de fausses informations tire d’un constat venant en droite ligne de nos pratiques depuis quelques années sur les réseaux sociaux : Nous consommons.
Pour beaucoup de gens, consommer ce type d’informations n’est pas exactement un déni de vérité en tant que tel. C’est plutôt une lassitude croissante face au processus de recherche de la vérité. Et cette lassitude conduit de plus en plus de personnes à abandonner l’idée que la vérité est connaissable. En cela un climat sceptique quant à la possibilité de trouver la vérité s’installe.
La majorité de la désinformation visuelle à laquelle les gens sont exposés implique des formes de tromperie très simple. Une technique courante consiste à recycler d’anciennes photographies et vidéos pour les présenter comme preuves d’événements récents. Cette forme de désinformation peut être particulièrement dangereuse, car les images sont un outil puissant pour influencer l’opinion populaire et promouvoir de fausses croyances. La recherche psychologique a montré que les gens sont plus susceptibles de croire à des déclarations anecdotiques vraies et fausses, telles que « les tortues sont sourdes», lorsqu’elles sont présentées à côté (ou sur une image). Une image = un like ou un partage.
Idem pour les vidéos vous dévoilant un secret. Une information que l’on vous cache, que des politiques vous cachent et que tout ceci provient d’une force capitaliste qui a une mission secrète. Une sorte de RSE du mal. Ce type de vidéo débute par une vérité que vous pouvez vous-même vérifier sur internet, souvent via un article d’un média réputé et étranger (traduire c’est dur). Puis ensuite vous dire que ce n’est pas un complot, que tout est vrai, mais le ton change, le débit de la voix est accéléré et insistant lorsqu’il faut aborder le cœur du propos. Qui lui est manipulé. Sachez que lorsque l’on ment, notre regard est moins fixe et notre débit de voix est différent. Le but de ce type de vidéo n’a pas un but de vendre une idéologie ou une vision de l’avenir obscure. Non. L’objectif est de convaincre les gens que la vérité est inconnaissable et que le seul choix judicieux est de suivre sa propre image de soi. Celle du leader qui est en toi.
En communication cela s’appelle une « inondation de zone ». Une course au contenu, le besoin de clics, exploitant notre faiblesse à l’immédiateté et renforçant l’image de confiance que nous avons auprès de nos amis sur les réseaux sociaux.