Cela ne vous a pas échappé, cette semaine c’est le Festival de Canne. Je l’avoue, cela ne m’intéresse guère, toutefois d’un coup d’œil furtif je me suis rendu compte qu’il n’y a plus beaucoup de réalisation basé sur un scénario originale. Par exemple, Lawless (que j’irais probablement voir dans les salles obscures), est inspiré « d’une histoire vraie ». Comme un sésame pour justifier le manque d’imagination.
Dans le cinéma, la majorité des super productions sont basés sur un livre ou alors sur une bande dessinée. Donc des créations déjà existantes. Mais, la tendance n’est pas que dans le 7ème art. Dans le livre aussi c’est le cas. Entre les « quick book » relatant un instant de vie politique et les romans qui s’inspirent de films dans leur manière d’écrire, la frontière est désormais mince. Lire un premier Marc Levy c’est comme lire un scénario pour un téléfilm français.
De la même manière toutes les industries de créations sont touchées par le phénomène. Dans l’automobile, les succès sont les FIAT 500 et la Mini, qui sont des inspirations néo rétro d’un précédent modèle culte. Plus intéressant est le retour à certaine gamme (roadster, coupé) à la manière des marques anglaises des années 60/70. La même chose sur Internet, Facebook n’est qu’une synthèse de ce qui a été tenté (en vain) sur le réseau depuis le début des années 2000.
Il n’y a pas de mal à s’inspirer des autres. En Formule 1, domaine que je connais relativement bien, certain son devenu riche de cette manière. Le plus connu d’entre est l’italien Flavio Briatore. L’homme d’affaire n’a fait que reprendre des idées de ses concurrents à son profit. Par exemple ? Le rachat en 1994 de Ligier était basé sur la même idée que celle de Ron Dennis de l’équipe McLaren fin 1992. L’objectif était le même : le moteur V10 Renault. En ce moment, c’est le millionnaire malaisien Tony Fernandes qui entre dans cette mouvance. Il s’inspire des autres.
Le plus intéressant, je pense, est de savoir adapter pour innover. Mélanger les cultures pour le bénéfice de tout le monde. Le monde est ainsi fait, d’échange et de richesse culturelle. Dans le business aussi. Trouvez dans votre passion un lien avec votre job (si l’un et l’autre sont différents). Inspirez-vous d’un autre domaine pour rebondir ou encore progresser. N’hésitez pas à découvrir des mondes nouveaux. Je l’avoue, je l’ai fait depuis plusieurs mois et je me sens plus créatif que jamais. Malgré mes doutes d’aujourd’hui, qui ne s’efface pas complétement. Je synthétise mes échanges pour offrir quelque chose de nouveau à terme.