Site F1 : la dérive de l’hyper réalité sociale et de l’info divertissante

Sites d’informations ou divertissements ? La frontière est fine sur les sites d’informations gratuits. Un virage qu’ont récemment pris beaucoup de sites traitant du sujet de la Formule 1.

Soyons sûr qu’un site d’information est basé sur une philosophie de son créateur. Internet a changé depuis quelques temps et la personnalité du fondateur est un des moteurs du site. Une certaine personnalisation, provoquée par Facebook et les réseaux sociaux. Mais, deux dérives majeures sont apparus depuis quelques mois : l’hyper réalité sociale et l’information entertainment.

L’hyper réalité sociale

Depuis quelques mois, en France et un peu dans le monde anglo-saxon,  ce genre médiatique commence à dominer le monde des réseaux sociaux, surtout Facebook. Ces médias ne cherchent pas à comprendre le monde et de le faire découvrir au public, mais à favoriser des passions et  l’irrationalité destiné à fidéliser le public émotionnellement. L’hyper-réalité sociale.

Dans le principe de l’hyper-réalité, avoir l’information en premier et la décryptée ne sert à rien la plupart du temps. Ses médias sont en retard et jouent sur les titres et tendent à créer une réalité parallèle sur les réseaux sociaux. Dans le newsfeed (Facebook) de ses sites, les titres sont provocateurs, les remarques puériles : le principe est de présenter de façon factuel une information articulé sur une ligne « fanatique ».

Rien à voir avec l’information, fini le breaking news, place au DD (dépêche déclaration) qui montre  un format de  présentation  important (texte de  300 mots), mais qui se concentre sur la déclaration comme l’élément de l’information. Sans vérification, car sur le principe, la parole est vraie, pas de besoin de vérifier. J’ai testé la situation sur plusieurs points.

Cette semaine par exemple, j’ai testé le principe est le constat est sans appel : Les articles disposant d’une information limitée à une déclaration d’un acteur de la F1 remporte la mise. Idem sur Facebook, ou le titre résumé factuel de l’information remporte plus de commentaires que les autres. Idem, lorsque j’ai analysé une déclaration d’un pilote (Alonso par exemple), les critiques sont importantes mais l’article réalise un score moyen.

Information entertainment

Fini le temps de la rumeur comme outil « d’information » divertissante. L’ autre arme de destruction massive, la vidéo. Si le résumé d’un événement fonctionne toujours très bien et l’éditorialisation de l’information représentera l’avenir,  le principe de diffusion séquentiel de  l’image autour d’un accident,  en prenant des vidéos postées sur Youtube ou Dailymotion,  est devenu incontournable.

C’est un autre aspect des réseaux sociaux. Voir un accident dans un lecteur vidéo n’est pas une information, c’est un divertissement. Dans cette évolution des sites d’informations, cette dérive est malsaine. Surtout qu’elle ne s’accompagne jamais d’une explication.  Ces vidéos sont d’ailleurs présentées sur la base de mots clés Google,  très efficaces. Mais,  sur les réseaux sociaux, elles sont présentés de manière racoleuse afin d’être diffusés un maximum dans la plate-forme.

Ici encore, l’image est sérieuse et réelle, mais son traitement et sa présentation l’est beaucoup moins. Chacun son avis sur la question, mais lorsque la pensée unique estime que la Formule 1 n’est pas un sport mais un divertissement. Le problème est là.

Tant que ce type de site existera et progressera sur internet, la Formule 1 sera décadente. L’internaute décidera le moment venu que ses messages sont dépourvus de sens et d’intérêts. Il y a déjà eu des exemples de cette dérive aux USA et tous les médias ont finalement périclité à un moment ou un autre.

En attendant les internautes français (jeune surtout) sont plongés dans l’ignorance et l’excitation fanatique qui les passera un jour. Seule alternative : des médias indépendants et actifs et  se basant sur une information rationnelle,  qui pourront remédier à cette crise sur internet.

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